voir {name}

retour

Rapport sur la qualité : plus de données et de transparence

Édition n° 127
Fév.. 2020
Qualité et sécurité des patients

Empfehlung. Le rapport national sur la qualité de l’OFSP montre que la qualité des soins médicaux doit être améliorée en Suisse. Environ 10 % des patients hospitalisés subissent des incidents médicaux indésirables, dont la moitié pourrait être évitée. Mais il manque surtout des données qui permettent de mesurer la qualité des soins.

L’amélioration de la qualité des soins et la promotion de la sécurité des patients comptent parmi les principaux objectifs de la stratégie Santé2020 du Conseil fédéral. L’amélioration et le développement des soins reposent sur une mesure et une amélioration de la qualité. Le rapport national sur la qualité et la sécurité des patients au sein du système de santé suisse publié en novembre 2019 offre pour la première fois un état des lieux qui constitue une base nationale. Les données sur l’évaluation de la qualité et la sécurité des patients qui ont été recueillies depuis l’an 2000 mettent en lumière les thèmes où le besoin d’action est le plus important. Le rapport sur la qualité contient également des recommandations concrètes pour améliorer le système de santé suisse.

Une élaboration commune
Reposant sur une approche coopérative, les recommandations formulées sont portées par toutes les personnes impliquées. Le rapport national sur la qualité, qui a été établi sur mandat de l’Office fédéral de la santé publique, est en effet le fruit d’une collaboration d’experts et d’organisations de renom en Suisse. Il est fondé sur 26 rapports succincts rédigés par les principaux acteurs suisses dans le domaine de la qualité des soins, qui ont ainsi mis en commun leur vaste expérience et leur large éventail de connaissances spécialisées.

Un manque d’indicateurs de qualité
Le rapport montre que l’amélioration de la qualité des soins au sein du complexe système de santé suisse, qui repose sur une organisation décentralisée, exige la mise à disposition urgente d’informations. Les auteurs du rapport concluent que l’on manque d’informations utilisables et accessibles, alors même que ces données sont nécessaires pour contrôler les standards de traitement et l’impact des mesures prises dans le domaine de la santé. Cette pénurie de données est un obstacle aux progrès nécessaires pour améliorer la qualité des soins et à la promotion de la sécurité des patients. La transparence sur la qualité exige le développement d’indicateurs de qualité et de sécurité valables sur tout le territoire suisse.

Révélateur d’un impressionnant engagement en faveur de la transparence et de l’établissement de rapports publics, le recueil de données de Swissnoso sur les infections post-opératoires des plaies est un formidable exemple de collecte rigoureuse et systématique d’indicateurs pertinents relatifs à la qualité et à la sécurité. Ces données font partie des indicateurs de l’Association nationale pour le développement de la qualité dans les hôpitaux et les cliniques (ANQ). L’approche de Swissnoso peut servir de modèle pour le développement et la publication d’une palette complète d’indicateurs significatifs de la qualité et de la sécurité au sein du système de santé suisse.

Médication : des actions nécessaires...
L’état des lieux dressé par la fondation Sécurité des patients Suisse concernant les informations disponibles sur l’utilisation des produits thérapeutiques et la sécurité des médications met en lumière un grand besoin d’action. Il n’existe aucun programme national pour la sécurité des traitements médicamenteux, et les directives en la matière diffèrent d’un canton à l’autre. À ce jour, seul un hôpital suisse vérifie systématiquement la médication des patients lors de leur admission. Les mesures prévues pour améliorer la sécurité de la médication impliquent l’introduction de systèmes informatisés de prescription et de procédures standardisées dans ce domaine. Swissmedic a notamment mis en place un groupe de travail avec des associations de patients et de consommateurs qui constitue une plateforme pour échanger des informations. Une campagne intitulée Smarter Medicine a en outre été lancée dans quelques régions suisses afin d’encourager les mesures et les interventions en faveur d’une optimisation des traitements médicamenteux et d’éviter les tests, traitements et procédures médicaux inutiles (traitement médicamenteux non nécessaire, par exemple).

Recommandations concrètes
Les différentes recommandations formulées dans le rapport s’adressent à tous les acteurs du système de santé suisse. Les mentalités doivent changer dans l’ensemble du secteur de la santé. Pour cela, il faut développer une culture dans laquelle les erreurs sont abordées ouvertement, signalées avec transparence et recensées de manière systématique. Cela exige l’élaboration de nouveaux programmes nationaux pour la qualité. Le succès de toutes les mesures repose sur une bonne infrastructure de base, des ressources appropriées et une direction efficiente. Il faut aussi impérativement renforcer la formation du personnel de santé. La Suisse a notamment été pionnière dans la mise en place de formations au travail d’équipe en chirurgie. Un déploiement plus vaste de ces initiatives est souhaité. Le rapport recommande aussi de mieux sensibiliser les patients aux risques de chaque intervention médicale et, d’une manière générale, de les impliquer davantage, avec leurs proches.

Indicateurs de qualité actuels

À ce jour, la Suisse ne dispose que de quelques indicateurs nationaux, principalement axés sur les hôpitaux et les soins somatiques aigus. Le concept d’indicateurs de qualité choisi par l’OFSP comprend des données sur les traitements dispensés dans les hôpitaux suisses. Il exige la communication de nombres de cas (ex. : nombre d’hospitalisations en raison d’un cancer des poumons), de pourcentages (ex. : taux de césariennes par rapport au nombre total de naissances à l’hôpital), de la mortalité en présence de certains tableaux cliniques et lors de certaines interventions (ex. : mortalité des patients de plus de 19 ans ayant fait un infarctus du myocarde) et de la durée d’hospitalisation choisie (ex. : durée de séjour moyenne en jours pour les patients ayant subi une ablation des amygdales, sans tumeur).
Les indicateurs de qualité fournissent des informations sur la qualité dans chaque hôpital. Toute comparaison requiert la prudence afin d’éviter de mettre en regard des hôpitaux qui ont des mandats de desserte différents. Aucun classement direct des hôpitaux ne peut donc être établi à partir de ces données. 

Liens

Contact

Carlo Tschudi
section Qualité et processus

Nach oben

Ce site web utilise des cookies. Vous trouverez plus d'informations dans la déclaration de protection des données.

Approuver